
— Contexte
Un festival de musiques actuelles qui doit se réinventer une nouvelle identité sans faire table rase du passé.
Pendant seize ans, Musiques en Stock, festival gratuit et familial, a animé le premier week-end de juillet à Cluses dans la moyenne vallée de l’Arve. Brutalement stoppé en 2017, il reprend vie cinq ans plus tard en s’installant dans la commune voisine, Scionzier. L’enjeu, côté communication ? Créer une identité visuelle qui marque ce nouveau départ tout en multipliant les clins d’œil au passé du festival et à son âme bon enfant.
— objectifs
- Valoriser l’esprit du festival et mettre en valeur le dessin créé par Frank Margerin.
- Faciliter l’accès rapide aux informations utiles, se concentrer sur la lisibilité.
- Déployer un univers évolutif et facilement déclinable.




Zoom sur la communication des festivals d’été : un écosystème riche.
La communication festivalière s’articule autour d’outils rodés : grands formats urbains, campagnes digitales, dossiers de partenariat, merchandising et signalétique. Ces supports véhiculent programmation artistique, informations pratiques et identité unique du festival. Cette diversité implique une approche design rigoureuse : l’identité doit être flexible tout en conservant sa force d’impact dans un paysage festivalier saturé.



— une nouvelle identité dans la continuité de la précédente
Tout un symbole : le Lucien de Margerin.
L’illustration proposée par Frank Margerin représente Lucien devant la mairie de Scionzier. Un visuel efficace et qui se suffit à lui-même : dans la vallée, l’univers de Frank reste associé au festival et l’ancienne mairie schonverote est hyper reconnaissable. Ce dessin est donc à considérer comme un véritable totem visuel : incarnant l’équilibre entre fidélité aux codes historiques de Musiques en Stock et ancrage dans sa nouvelle commune d’accueil. L’objectif est donc de le mettre en avant, de le valoriser et le sublimer, en l’habillant d’éléments qui viendront le souligner et non le noyer.
Frank Margerin & Musiques en Stock.
Dès ses origines, Musiques en Stock avait Frank Margerin pour parrain. Créateur du personnage de BD Lucien — jeune rockeur des années 70-80 incarnant l’esprit rock français, Margerin apporte au festival une légitimité artistique indiscutable. Lucien, avec sa banane caractéristique et son blouson de cuir, représente toute une génération de mélomanes passionnés, ancrant l’événement dans une culture authentique, familiale et joyeuse.


— UN bloc typo pour logotype
Une intégration typographique sobre et un clin d’œil au territoire
La typo créée pour le logo du festival reprend les codes graphiques des couvertures de « Lucien » (linéale) tout en faisant subtilement référence au logo de Scionzier, via l’intégration de la roue dentée, symbole communal. La graisse des lettres est affinée et rotations et transformations dynamiques sont appliquées au texte : le logo adopte ainsi un mouvement visuel évoquant l’énergie du rock et lui insufflant une touche de modernité. Le rendu final est sobre et intemporel, il conserve une lisibilité maximale. Sa simplicité apparente est gage de son efficacité : s’effaçant derrière le visuel de Margerin, il pourra également s’intégrer facilement dans quelque univers visuel que ce soit, en fonction des futures éditions du festival.


Visuel et typographies, simples et sans prétention, révèlent l’ADN du festival, entre ancrage territorial, authenticité joyeuse et énergie rock.



— une identité visuelle déclinable
De l’affiche au merchandising : un système cohérent
Les affiches, bien que chargées en contenu, privilégient une approche claire où chaque information trouve sa place sans confusion visuelle ; la hiérarchie des éléments est pensée pour une lecture fluide et intuitive, quels que soient le format et la quantité d’informations fournies. L’identité visuelle se déploie en s’adaptant sur l’ensemble des supports : affiches, signalétique, textiles, objets dérivés. Une approche flexible est privilégiée, en adoptant une ligne sobre dès que possible, afin de moderniser le rendu et de renforcer son impact visuel. Le merchandising notamment, cherche à coller aux codes de la mode streetwear actuelle.





Une sobriété typo toute maîtrisée qui vient moderniser le visuel totem et appuyer son clin d’œil à l’esprit du festival.





— un site web ultra-léger
Web : une approche technique au service de l’accessibilité
Le site internet privilégie efficacité et praticité ; il met l’information utile au premier plan. Conçu comme un outil de service, il est volontairement léger pour garantir des temps de chargement optimisés même avec des connexions limitées. Cette légèreté technique assure une accessibilité maximale tout en maintenant une expérience utilisateur fluide sur tous les terminaux.




— résultats
La spontanéité apparente de l’identité visuelle développée cache une efficacité réfléchie.
En privilégiant la lisibilité et en insistant sur l’ancrage du festival dans son nouveau territoire, cette identité graphique a créé les conditions visuelles d’une renaissance réussie. L’alliance entre le dessin un brin rétro de Margerin et le logo typo tout à la fois intemporel et dynamique, a donné naissance à une identité unique, simple mais efficace : fédératrice, elle a tout d’un véritable levier de développement territorial et culturel.



© images de concerts pour illustrer le projet : Foundation Pictures.