
— Contexte
Un collectif citoyen réuni autour de projets d’éducation à la permaculture.
Nés dans la commune de Merlimont d’une dynamique citoyenne, les Jardins Partagés du Ménome créent très vite un premier espace nourricier en centre-ville en exploitant un terrain mis à disposition par la municipalité. Mais ils visent au développement d’autres projets : sensibilisation auprès des habitants ou de l’école maternelle mitoyenne du jardin, création d’un composteur et d’un poulailler collectifs, mise en place d’un jardin-verger… Des projets qui, pour voir le jour, ont besoin de financements extérieurs et donc d’asseoir leur crédibilité.
— objectifs
- Exposer clairement l’esprit qui guide le collectif et ses intentions.
- Résonner auprès des différents publics : habitants et scolaires.
- Gagner en légitimité auprès des institutions afin d’appuyer les demandes de subventions.



— logotype
Logo tout typo et design géométrique naïf.
À rebours des esthétiques faussement fait-main qui dominent l’univers dans lequel s’inscrit l’association, le graphisme choisi ici impose des formes construites avec rigueur et sobriété. Un plus lorsque l’on veut paraître crédible face aux entreprises et collectivités. Le rendu d’ensemble n’en présente pas moins une certaine fantaisie, proche des dessins d’enfant, tout à la fois extrêmement simples et radicalement originaux. Comme un symbole revendiqué de sérieux et d’utopie combinés.



Un dessin sobre, quoique porteur de sens, qui se démarque dans l’univers social-écologique.





Zoom sur la typographie au cœur de l’identité dessinée.
L’identité des Jardins du Ménome s’inspire de la Variex dessinée en 1988 par Suzanna Licko. À l’époque, la conception de cette typographie vise à simplifier au maximum le dessin des lettres afin d’économiser les ressource en mémoire vive de l’ordinateur. Suzanna Licko a donc réduit les signes à leurs formes les plus élémentaires, a combiné majuscules et minuscules en un même glyphe, et fait fi des règles d’ajustement optique. Ce concept de sobriété radicale aboutit en une typographie qui rappelle la force des écritures enfantines et qui, correctement utilisée, impose son identité et laisse une impression durable.



Une identité à la tonalité colorée joyeuse, un brin enfantine, en phase avec le public prioritaire de l’association.









— identité visuelle
Design facile et ouvert à l’appropriation par les bénévoles.
Au-delà du seul logo, papy a fourni au collectif une boîte à outils graphique complète : typographie marquée, collection de pictogrammes au trait constant et économe, nuancier associant teintes vives et tendres… Il l’a également conseillé sur les effets de style à employer dans la formulation de ses titres et mises en exergue, en prônant un ton léger et humoristique.
Le tout vient construire une identité forte et cohérente qui reste néanmoins simple à mettre en œuvre (même sans connaissance en design graphique de la part des bénévoles) et suffisamment flexible pour s’adapter aux évolutions potentielles du collectif.











— résultats
Avec le déploiement de son identité, le collectif a pris confiance en sa légitimité et a rapidement connecté avec les publics visés ; il a également remporté un important appel à projets régional pour financer ses actions et s’est vu gratifié d’un fort soutien logistique par le « Leroy Merlin » local :
L’image de marque développée a su enclencher une dynamique positive autour des projets imaginés par les Jardins du Ménome.





Zoom sur la timidité des cimes.
Le bloc typographique, dans lequel les lettres imbriquées se côtoient sans se toucher, peut s’animer selon le principe de la « pudeur des cimes » ou « timidité de la couronne ». En botanique, cette expression évoque le phénomène observé chez certains arbres qui maintiennent toujours une distance minimale entre leurs branches pour ne pas se gêner les uns les autres. Les cimes dessinent alors un graphisme onirique comme des labyrinthes de lumière entre les frondaisons.

© photos de jardinage pour illustrer le projet : Jardins partagés du Ménome / Jonathan Kemper & Marcus Spike sur Unsplash / Adaptative Stock sur Noun Project.